Un peu de moins de deux mois avant la sortie d’Avengers : Endgame, Disney et les studios Marvel profitent de ce mois de mars pour introduire un nouveau personnage féminin brièvement évoqué lors de la scène post-générique d’Avengers : Infinity War. Le film Captain Marvel, réalisé par le duo Anna Bodon – Ryan Fleck, met donc en scène le personnage éponyme incarnée à l’écran par Brie Larson et secondée par Samuel L. Jackson, Ben Mendelsohn ou encore Jude Law.
© Marvel Studios 2019 © Marvel Studios 2019 © Marvel Studios 2019 © Marvel Studios 2019
Synopsis : Captain Marvel raconte l’histoire de Carol Danvers qui va devenir l’une des super-héroïnes les plus puissantes de l’univers lorsque la Terre se révèle l’enjeu d’une guerre galactique entre deux races extraterrestres.
Not your usual feminist movie…
La sortie en salle du film Captain Marvel est l’occasion pour les studios Marvel – Disney s’étant déjà fait la main sur les derniers Star Wars – d’avoir un film avec une héroïne en tête d’affiche. Après le succès commercial de Wonder Woman en 2016, il ne faisait aucun doute que nous aurions, tôt ou tard, droit à la même recette, mais cette fois à la sauce Marvel. Faisant preuve d’un cynisme mercantile ma foi insultant pour la cause féministe, les producteurs de Captain Marvel ont eu la brillante idée de placer la sortie du film lors de la journée internationale de la femme (aux USA) et si certains y voient un hommage, je n’y vois, pour ma part, qu’opportunisme grossier et effet marketing.
Car il ne faut pas se leurrer, Captain Marvel est un pur produit de divertissement généré par des études de marché, écrit avec les pieds et filmé avec le derrière ! Un film à des années-lumière d’être un parangon d’audace féministe en somme. Quand bien même, il n’a pas fallu attendre Disney et les studios Marvel pour que Sigourney Weaver, Milla Jovovich et Kate Beckinsale dézinguent aliens, zombies et loup-garous à l’écran, Captain Marvel est vendu comme un film féministe et n’avance rien d’autre chose q’un militantisme – ayant pourtant toutes les bonnes raisons d’exister – noyé sous un discours poussif et caricatural.
Green Lantern est meilleur
Énumérer les défauts et chercher à expliquer les innombrables incohérences du film Captain Marvel relèvent clairement de la flagellation et je me ferai donc un plaisir de ne pas le faire. En revanche, s’il vous prenait l’envie d’aller voir Captain Marvel au cinéma et de perdre 124 minutes de votre vie, voici une idée de ce qu’il ne faut pas attendre du film. Vendu comme la nouvelle révolution au sein du Marvel Cinematic Universe, le film Captain Marvel promettait un scénario riche en rebondissements, des révélations et des réponses à toutes les questions restées encore en suspens, ainsi que l’intronisation d’un nouveau personnage charismatique et surpuissant au coeur de l’univers Marvel. FAUX !
L’histoire de Captain Marvel n’est finalement qu’une énième origin-story perfusée à l’amnésie de son personnage principal, les enjeux scénaristiques et dramatiques du film sont inexistants, le personnage de Captain Marvel est inintéressant au possible et l’action est digne d’un énième film de SF générique. Pour ce qui est de l’humour, sorte de signature des studios Marvel depuis Les Gardiens de la Galaxie (2014), je le cherche encore à vrai dire.
Captain Meh-rvel
Les scénaristes, si tant est qu’il faille plus d’une personne pour écrire le scénario de Captain Marvel, tentent de faire de l’humour au travers de blagues potaches, du comique de situation et des clins d’oeil auto-référentiels, pour finalement ne réussir qu’à se ramasser par terre comme une otarie bourrée à la bière et à ridiculiser à la fois leurs personnages, leur univers et sa mythologie au mépris de tout ce qui a été fait auparavant.
Pathétique.