C’était sûrement l’une des sorties manga les plus attendues de ce mois. Death Note est revenu pour un unique chapitre, la semaine dernière. Il s’agit d’un one-shot dans lequel nous retrouvons notre shinigami préféré Ryuk et un nouveau détenteur du Death Note. Voilà ce qu’on en a pensé…
Attention, cet article contient des spoilers du chapitre one-shot et du manga original !
Le retour très attendu de Death Note
Quoi de plus excitant que le retour (même bref) d’un manga culte ? En douze tomes seulement, le shōnen écrit par Tsugumi Ōba et dessiné par Takeshi Obata a marqué toute une génération. La série étant terminée depuis presque quinze ans, on avait quasiment sauté de joie en apprenant qu’un nouveau chapitre one-shot allait sortir cette année. Alors forcément, on ne s’attendait pas à quelque chose d’incroyable, format oblige. Mais on a pris du plaisir à lire cette nouvelle (courte) aventure qui se déroule à notre époque, soit des années après les événements de Kira au début des années 2000.
©Manga Plus / Death Note one-shot
On retrouve bien évidemment Ryuk, le Dieu de la Mort (ou shinigami) qui avait semé la zizanie sur Terre par ennui en confiant le Death Note à Light Yagami à l’époque. Si je redoutais une redondance dans ce one-shot, ça n’a pas du tout été le cas. Le “nouveau Kira” est un jeune lycéen lui aussi, mais pas un élève brillant comme l’était Light, bien que son QI soit élevé. Ce qui est intéressant, c’est que contrairement au manga initial, Minoru Tanaka ne semble pas se noyer dans son ego. Et il aura l’originalité de ne pas utiliser le Death Note, du tout. Minoru va monter un plan pendant deux ans pour mettre en vente le fameux carnet de la mort. Personnellement, je ne sais pas à quoi je m’attendais en commençant ma lecture, mais pas à ça en tout cas !
Une bataille pour récupérer le pouvoir de Kira
C’est super intéressant que le chapitre se déroule dans un monde post-Kira où il est enseigné comme étant un dangereux terroriste dans les livres d’Histoire, mais toujours considéré comme un Dieu par beaucoup. Forcément, Minoru mentionne bien que malgré tout, Kira a éliminé la guerre et grandement réduit le taux de criminalité au Japon… On réalise que les années ont passé quand les nouvelles technologies sont évoquées : à l’époque de Kira, manier le carnet de la mort était plus simple. Il n’y avait pas encore tous les réseaux sociaux et ces systèmes de sécurité si performants.
©Manga Plus / Death Note one-shot
Et malgré le pouvoir infini du Death Note, le protagoniste ne va pas vouloir utiliser ce carnet. Ou du moins, pas comme on l’entend. En le mettant en vente par le biais d’une enchère, Minoru déchaîne les passions. Différents pays vont même jusqu’à participer à l’enchère. Qui ne voudrait pas du pouvoir de Kira en tant que nation ? Parmi les pays en lice, il y a les États-Unis avec à sa tête, nul autre que Donald Trump. Là encore, c’est une sacrée surprise qui vient flouter la frontière entre la fiction et la réalité. Ainsi, la Chine et les États-Unis bataillent pour remporter l’enchère, chacun promettant de faire bon usage de ce pouvoir divin. Pendant que les enchères grimpent, on retrouve un autre visage familier : celui de Near, le nouveau L. Si j’ai particulièrement aimé Death Note, j’ai toujours trouvé que la deuxième partie était moins bien, ayant toujours été du côté de L. Là encore, je trouve que Near (ou L, désormais) n’apporte pas grand chose. Dans ce chapitre, on peut presque dire qu’il est inutile.
La morale : évitez de posséder un Death Note
Lorsque les enchères sont remportées par les États-Unis, Minoru décide que les trillions de yen seront redistribués aux membres d’une certaine banque japonaise. Ainsi, il est sûr de n’éveiller aucun soupçon sur son identité, de récupérer assez d’argent pour vivre comme un roi pendant des années et de faire une bonne action. Alors qu’il passe pour un Robin des Bois mystère, c’est dans les dernières planches que le plus intéressant arrive. Si cela est expéditif, ça a eu le mérite de me faire réagir alors que j’arrivais au terme de ma lecture.
Au dernier moment, une nouvelle règle est ajoutée au carnet : l’acheteur et le vendeur du Death Note doivent mourir. L’acheteur quand il devient possesseur du Death Note, et le vendeur quand il touche l’argent de la vente. Un raccourci un peu facile, mais nécessaire avec un tel format. Là encore, Ryuk est fidèle à lui-même. Alors qu’il avait un mois pour prévenir Minoru de ne pas récupérer son argent, il choisit de respecter sa parole de ne jamais le recontacter. Au final, peu importe l’utilisation que vous faites du Death Note, la mort n’est jamais très loin quand on s’allie à un shinigami. Voilà un peu ce qu’on peut retenir de ce chapitre one-shot…
©Manga Plus / Death Note one-shot
Verdict
On le savait qu’il s’agissait d’un one-shot, mais c’est bien trop court ! Me replonger dans l’univers de Death Note a été un véritable plaisir. J’ai lu le chapitre d’une traite tellement j’avais hâte de savoir comment ça allait se terminer. J’ai trouvé qu’utiliser le carnet de la mort de cette manière était très intéressante, et surtout de faire tout cela à notre époque. À mes yeux, c’est du Death Note tout craché. Si vous avez aimé le manga (ou l’anime), foncez lire ces quelques 87 pages.
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Si les éditions Kana n’ont toujours pas annoncés une version physique en français, vous pouvez lire gratuitement les scans en anglais sur le site Manga Plus.