Le célèbre plombier italien, star de la licence vidéoludique de Nitendo, fait son entrée dans le cinéma d’animation (après une première tentative ratée en live action, en 1993) sous la bannière du studio Illumination.

Aspirés par un tuyau magique, alors qu’ils essayaient de réparer une canalisation, les frères plombiers Mario et Luigi sont téléportés dans un autre monde coloré, peuplé de bonhomme champignons gouverné par l’intrépide princesse Peach, dont la robe n’empêche pas les acrobaties, ensemble ils vont devoir unir leurs forces contre l’infâme Bowser, sorte de tortue géante cracheuse de flamme, et toutes son armée de monstres étranges, venus envahir le royaume Champignons.

Le récit est assez dynamique avec ses séquences qui s’enchaînent à un rythme très nerveux, on passe d’un combat contre Donkey Kong à une course poursuite en kart avec fluidité. Petit détail rafraîchissant : à aucun moment le film n’interrompt sa narration pour justifier le fonctionnement de son univers avec des explications logiques et cyniques contrairement aux blockbusters hollywoodiens sortis dernièrement, ce qui le rend simple et accessible au public qui ne connaît pas le matériau de base.

Niveau visuel, les couleurs et les textures sont chatoyantes et nous en mettent plein la vue. les décors, en plus d’être magnifiques et variés, regorgent de références aux jeux vidéo dont ils s’inspirent.

On ressent néanmoins la patte d’Illumination (Moi, moche et méchant, Tous en scène) dans certains passages cartoonesques un peu convenus et la présence de quatre chansons pop fourrées dans la bande-son, deux éléments typique des films d’animations de cette décennie.

Ce film, réalisé par Aron Horvath et Michael Jelenic, comptant à son casting vocale (en V.O.) Chris Pratt (les gardiens de la galaxie), Jack Black (Kung du Panda) Anya Taylor-Jones (les nouveaux mutants, le jeu de la dame), fait suivre à notre cher Mario le parcours initiatique « du héros aux mille et un visages  » avec l’appel de l’aventure et le besoin de faire ses preuves. Une formule classique mais toujours aussi efficace, qui apporte à notre héros moustachu un trait de caractère dans lequel de nombreux spectateurs ayant connu les jeux pourront s’identifier : la persévérance, malgré les obstacles sur sa route, Mario se relève toujours et continue de lutter pour retrouver son frère, avec qui l’attachement mutuel est bien illustré, de la même manière qu’un joueur persévère pour atteindre la fin d’un jeu vidéo.

Pour en revenir au doublage, le casting américain s’en tire très bien, mention spéciale à Anya Taylor-Jones qui
donne encore plus de caractère et d’énergie à la princesse Peach, ici dépeinte comme une souveraine courageuse prête à tout pour sauver son peuple. Jack Black, dans le rôle de Bowser, nous livre un juste équilibre entre le côté « méchant conquérant » avec un autre côté plus excentrique sans le dénaturer. Charlie Day, pour sa part, interprète à merveille le côté trouillard et introverti de Luigi, le rendant assez fidèle au personnage original en y apportant sa propre patte. Chris Pratt dans le rôle de Mario est correct malgré les critiques négatives qu’il s’était pris durant la diffusion des premières bande-annonces.

Nul doute qu’en sortant de la salle obscures, les fans du plombier auront envie de rallumer leurs Nes, Nitendos 64 et autres Gamcubes pour se replonger dans les jeux de leur enfance et que les néophytes voudront en connaitre un peu plus sur l’univers coloré et ludique qu’est le monde de Super Mario Bros.

Arthur Heulin