Ni escroc ou criminel, l’Homme Invisible est un stalker dans cette nouvelle interprétation du célèbre roman de H. G. Wells, écrit en 1897. Sorti dans les salles obscures ce mercredi 26 février, on avait hâte de découvrir The Invisible Man avec Elisabeth Moss, une actrice qui s’est illustrée dans les séries The Handmaid’s Tale et Mad Men. Avec Leigh Whannell derrière la caméra, on attendait du film qu’il réalise le challenge de nous faire frissonner tout en nous captivant. Pour nous, le pari est réussi.

Une menace invisible inquiétante…

The Invisible Man, c’est l’histoire de Cécilia Klass qui tente de survivre après sa rupture avec son petit ami toxique, Adrian Griffin. Face à ce génie de l’optique violent et manipulateur, Cécilia trouve la force de le quitter et s’enfuit avec sa soeur, Alice, en plein milieu de la nuit. Désormais en sécurité chez un ami policier de sa soeur, Cécilia reste malgré tout tétanisée à l’idée qu’Adrian puisse la retrouver. Lorsqu’elle apprend qu’il s’est suicidé après son départ en lui laissant une somme plutôt conséquente (5 millions de dollars quand même), elle n’en revient pas. Si elle aurait dû être soulagée d’apprendre sa mort, elle sait qu’il n’est pas du genre à s’ôter la vie, et doute. Alors que des événements étranges se produisent, Cécilia est persuadée que son ex a trouvé un moyen de la hanter et la torturer en simulant sa mort. Fantôme, hallucinations ou véritable homme invisible, Cécilia se met en tête de résoudre ce mystère qui la pourchasse et l’isole de ses proches.

Une angoisse constante

Tout de suite, on est plongés dans l’intrigue. En effet, le film s’ouvre sur l’évasion de Cécilia. Oui, j’utilise précisément le terme évasion car c’est bien de cela dont il s’agit pour la jeune femme, coincée dans une villa de rêves ultra sécurisée : portail difficile à escalader qui entoure la maison, caméras de sécurité, alarme qui se déclenche si elle a le malheur de quitter la maison…

Sans être un véritable film d’horreur, The Invisible Man instaure une atmosphère pesante voire même étouffante parfois. On se met à scruter chaque recoin de l’écran pour apercevoir un couteau en l’air ou une trace de l’Homme Invisible. À sa façon, le film nous fait comprendre que mettre fin à une relation toxique, ce n’est pas juste partir. Même mort, l’ombre d’Adrian continue de planer au dessus de Cécilia. Comme si elle ne pouvait pas lui échapper. On s’imagine facilement à la place de la protagoniste qui semble perdre pied alors qu’elle doute de sa propre santé mentale. Comment faire comprendre à vos proches que votre ex supposément mort vous harcèle en étant invisible ?

the invisible man elisabeth moss
©Universal Pictures / The Invisible Man

Si j’ai un reproche à faire au film, c’est quelque chose qui revient assez souvent lorsqu’on regarde un film d’horreur : le manque de logique de certaines actions de la protagoniste. Simple exemple, Cécilia sent une présence en pleine nuit. Au lieu d’allumer immédiatement la lumière (chose que toute personne sensée fait dans ce genre de situation, non ?), elle flippe dans le noir. Il y a eu plusieurs moments un peu frustrants dans le même genre parce qu’on sait que ça ne se passe pas comme ça dans la vraie vie. Mais soit, je n’ai pas encore été confronté à un psychopathe invisible donc finalement, qui suis-je pour juger Cécilia ?

Verdict

Le film passe assez rapidement, il n’y a pas de lenteur et on a hâte d’avoir le fin mot de l’histoire. Comme dit plus haut, on est happés par The Invisible Man avec cette intrigue prenante. On est frustrés de voir Cécilia isolée et considérée comme une personne instable et hystérique puisque nous, on voit qu’une force invisible lui pourrit la vie. Il y a bien évidemment quelques screamers, mais si je les guettais attentivement, je me suis fait avoir et j’ai vraiment apprécié que le film n’ait pas pris le chemin du “prévisible”. Notamment avec quelques plot twists assez cool ! Enfin, on ne peut que saluer la prestation d’Elisabeth Moss qui, une fois de plus, nous prouve qu’elle en a sous le capot en portant quasiment toute seule cette histoire remise au goût du jour qui fonctionne. J’ai été agréablement surprise par The Invisible Man qui a joué avec mes nerfs avec brio.

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Univers [star rating= »4″]
Bande-originale [star rating= »4″]
Jeux d’acteur [star rating= »5″]