Depuis le 21 juin, Netflix propose dans son catalogue la série animée Neon Genesis Evangelion, ou plus communément appelée Evangelion. Série culte de la fin des années 90, elle rentre dans le genre de que l’on qualifie de Mecha. Cette série a véritablement marqué un tournant dans le traitement des personnages, des scénarios, et des dessins des prochains mangas dignes de ce nom. Diffusée dans le même timing que la saga de Gundam Wings, Evangelion remportera plusieurs prix dont celui de « meilleure série » au Japon, et ensuite en France.
Le soucis du détail, les histoires entre les personnages, l’approche plus ‘adulte’ de ce qui était connu jusqu’alors a forgé toute une génération. Encore aujourd’hui, en ayant regardé l’intégralité de la série et des deux films, je n’ai pas eu le sentiment de regarder une série pour pré-ado, ni un manga ordinaire.
Synopsis : L’histoire se passe en 2015, la Terre a été frappée 15 ans auparavant par un « impact » au Pôle Nord, qui a fait fondre la glace en entrainé une vaste montée des eaux, une guerre civile, et une transformation de la météo. 15 ans plus tard, des robots géants ont pour mission de protéger la ville contre des attaques d’anges. Les EVA 00, 01, 02, 03, puis 04 sont pilotés par de jeunes enfants triés sur le volet. L’histoire débute avec Shinji, fils délaissé par le père du projet de gestion des EVA, Gendo Ikari, qui est appelé en urgence pour piloter l’EVA 01 pour défendre la Terre. Il y a une part de mystère sur ce que sont les EVA, pourquoi les anges attaquent, et les relations troublantes entre les protagonistes.
Si le synopsis ne suffit pas à vous donner envie de découvrir ou redécouvrir la série, voici donc 6 raisons de regarder Neon Genesis Evangelion.
Ce n’est pas une série simple, ni une simple série
Sur les premiers épisodes, on pourrait limiter la série à la relation complexe entre Shinji et son père, ou sur la lutte EVA contre les anges. Il n’en est rien. Neon Genesis Evangelion est plein de mystères, de mystique, et de personnalités difficiles à cerner.
Chacun des pilotes semble torturé par sa propre existence, on se demanderait même si la connexion psychique avec les EVA n’aurait pas un impact ravageur. On ne le saura jamais. Cependant, le créateur de la série, Hideaki Anno s’est inspiré de sa propre vie, de sa profonde dépression, découverte durant la création d’Evangelion, pour façonner les personnages.
Le récit et le scénario sont aussi très intéressants et poussés assez loin. Vous noterez le nom des anges, les retournements de situations, et les histoires de manipulation qui se trament dans l’ombre de la défense de la Terre.
On ne vous prend pas pour un enfant
C’est certainement un des points qui a été le plus important pour moi, lorsque j’étais plus jeune. En comparaison avec beaucoup d’animés, j’ai toujours trouvé que Neon Genesis Evangelion était plus mature.
La torture psychologique est constamment présente chez Shinji comme chez beaucoup d’adolescents. Ainsi, on ne se retrouve pas face à de vrais héros, mais des personnages épris d’un désir de reconnaissance, entres autres.
Intelligent, Hideaki Anno s’est joué de certaines règles de censure pour suggérer certains éléments des corps féminins, et même un acte entre Ryoji et Misato. Je ne vous en dit pas plus.
Le grand Hayao Miyazaki n’est pas loin
Avant de démarrer Evangelion, Hideaki Anno a joué un rôle important auprès de Hayao Miyazaki. En effet, sa carrière a démarré avec un travail sur l’animation du film Nausicaä de la vallée du vent. On retrouve d’ailleurs cette patte des studios Ghibli dans le soin apporté aux animations, et à beaucoup de plans assez contemplatifs.
D’ailleurs, après Evangelion, il produira deux films chez Ghibli, Shiki-jitsu et Love and Pop, en même temps qu’il travaillera sur le Château dans le Ciel.
La série est entièrement remasterisée
Licence achetée au prix fort par Netflix, la plateforme ne s’est pas manquée sur le travail de remise aux goûts du jour. Après 25 ans, la vidéo est entièrement retravaillée pour un rendu … splendide.
De plus, la série a été doublée à nouveau. Ainsi les voix françaises sont adaptées aux personnages, et plus adultes qu’auparavant (je trouve). On retrouve d’ailleurs quelques personnes qui avaient doublé les protagonistes lors de la diffusion en France en 1999 : Donald Reignoux (qui n’était qu’un enfant à l’époque) et Laurence Bréheret.
Un opening d’anthologie
Demandez à vos amis qui ont connu les animés des années 90 quel est leur opening préféré, il y a fort à parier que c’est celui d’Evangelion qui reviendra sur la table. Difficile d’expliquer pourquoi il a tant marqué les esprits, alors on vous laisser juger par vous même. Je nous cache pas que je préfère celui de Gundam Wing.
Deux films en plus de la série
Netflix ne s’est pas arrêté à la série Neon Genesis Evangelion. En effet, vous pourrez retrouver deux films faisant office de fin de la série. En effet, les 26 épisodes terminent sur une ambiance totalement glauque, on se rapprocherait même de Twin Peaks dans certains aspects. Lorsque je vous parle des ravages intérieurs des pilotes, vous comprendrez pourquoi.
Ainsi, très critiqué pour cette fin, Hideaki Anno finira par sortir deux films. Le premier, Death & Rebirth, résume la série. L’autre, The End of Evangelion, reprend la fin qu’avait souhaité le réalisateur. De quoi vous permettre de rassasier votre soif d’animation.
En attendant, si vous souhaitez aller plus loin, voici un court reportage sur Anno par Tracks, émission phare d’ARTE.