Le grand ménage d’automne se poursuit dans les grilles des plateformes de streaming. Pendant que Netflix annule à tour de bras, Hulu se débarrasse de la série Castle Rock de Bad Robot après seulement deux saisons. Selon Collider, les audiences de ce programme n’étaient pas suffisantes aux yeux du diffuseur, qui sabre un autre projet apprécié des critiques après High Fidelity, annulée en août dernier.
Castle Rock aura au moins eu droit à une fin en bonne et due forme – ou plus ou moins, attendu que cette énième adaptation des écrits de Stephen King se présentait d’emblée comme une série anthologique, avec une histoire indépendante à chaque saison. En parallèle des Fargo, American Horror Story ou The Twilight Zone, cette production pilotée par J.J. Abrams n’a simplement pas su créer l’événement, validée dans la foulée du succès du film Ça (It) de Warner Bros. il y a quelques années à l’instar de nombreuses autres adaptations ou réadaptations de sa bibliographie.
King without a Castle
La plateforme de vidéo-à-la-demande Hulu avait déjà collaboré avec Bad Robot sur une autre mise en images d’un roman de King, avec la série 11.22.63, également saluée par la critique mais pensée d’emblée comme un projet à durée limitée. Loin d’en avoir fini avec les travaux du maître de l’épouvante, la société de production de J.J. Abrams prépare en ce moment même une nouvelle lecture du Shining, avec la série Overlook Hotel, attendue chez HBO Max. Une consolation pour les amateurs de ce long feuilleton suivi entre un studio spécialisé dans le fantastique et un écrivain à l’inépuisable bibliographie, qui passe juste d’une maison à l’autre en attendant la stabilisation du marché.
Castle Rock pouvait compter sur un bel ensemble humain à la distribution, avec André Holland, Lizzy Caplan, Bill Skarsgård, Sissy Spaceck, Elsie Fisher ou Tim Robbins. Par-delà les sphères de Hulu, l’oeuvre de King est encore bien représentée à la télévision, avec The Outsider sur HBO et les futures séries The Stand et Lisey’s Story. A voir si les belligérants de la vidéo-à-la-demande comptent poursuivre le festival des annulations de cette fin d’année, déjà bien chargée en mauvaises nouvelles.
